Au cours de la Protohistoire, des Celtes descendent vers le sud, et dans la basse Provence, se mêlent aux Ligures* autochtones pour former une population celto-ligure. L'influence des Celtes se manifeste, sur les communes de Cavalaire et La Môle, sous la forme d'habitats et de fortifications de hauteur (oppida de Montjean et de Maravieille).
 
L'établissement des Grecs est matérialisé par toute une série de vestiges architecturaux et céramiques (Montjean et Maravieille). Puis vint l'occupation romaine (quartier de Pardigon) et la Pax Romana. A la chute de l'empire romain, la région entre dans une période d'obscurité d'où elle ne sortira vraiment qu'aux abords de l'an mille. Hormis l'occupation du Freinet pendant près d'un siècle par une communauté sarrasine, nous ignorons tout du peuplement de la région au cours du haut Moyen Age.
 
Après les épidémies de Peste noire qui ravagent la Provence aux XIVe et XVe siècles, la région attire une forte immigration notamment savoyarde, piémontaise et ligure, appelée par les seigneurs locaux pour repeupler les terres. Aux XIXe et XXe siècles, les immigrations italienne puis maghrébine se substituent au traditionnel recrutement alpestre.

*Les Ligures - ou Ligues – considérés comme un peuple indo-européen, occupaient alors un territoire allant de l'Italie du Nord (Ligurie) jusqu'en Espagne méditerranéenne (l'Ebre).

Source :
Un pays provençal, le Freinet ; de l'an mille au milieu du XIIIe siècle / Elisabeth Sauze et Philippe Sénac.- Minerve, 1986