Les sites classés du territoire de Cavalaire 

Le Domaine de Pardigon

Le Domaine de Pardigon

Sur le littoral varois, à cheval sur les communes de Cavalaire-sur-mer et de La Croix-Valmer, le site de Pardigon s’inscrit dans un vaste amphithéâtre de verdure adossé aux contreforts du massif des Maures et ouvert sur une baie délimitée par un relief très marqué entre le Cap de la Vigie à l’Ouest et la pointe de Vergeron à l’Est.

Située dans un des lieux majeurs de la villégiature estivale sur le littoral Sud de la Baie de Saint-Tropez, cette ancienne plaine agricole est aujourd’hui une importante coupure d’urbanisation. Dans les années 1980, Pardigon fut la cause de tensions entre son propriétaire Pierre&Vacances et les associations locales de protection de l’environnement. L’objectif de ces derniers était d’éviter la création d’une ZAC à vocation touristique et d’assurer la protection définitive de ce lieu grâce à une acquisition par le Conservatoire du littoral.

Après plus de 20 ans de négociations, le Conservatoire du littoral en deviendra finalement propriétaire en Janvier 2013.

 

Histoire

Dans les années 1980, des fouilles archéologiques ont révélé la présence d’un dépotoir et de 2 villas romaines réparties sur 2 domaines viticoles distincts : l’un sur le territoire de La Croix-Valmer et l’autre sur celui de Cavalaire-sur-mer, à l’Ouest du ruisseau de la Carrade. Jusqu’au XXe siècle, la plaine de Pardigon est cultivée. Viticulture, maraîchage et élevage bovins sont les principales activités agricoles qui y sont exercées.
Au cours de la 2nde Guerre Mondiale, le site est occupé par les Italiens et les Allemands. Puis, le 15 août 1944, ce sont les troupes alliées qui débarquent sur Pardigon.
Après guerre, le tourisme prend de l’essor et les 1ères parcelles viticoles sont livrées à la promotion immobilière.

En 1975, un grand projet d’aménagement touristique est envisagé avec notamment parcours de golf et programme immobilier. Rapidement, les associations locales de protection de l’environnement contestent le projet. Après de multiples batailles juridiques, le Conseil d’Etat déclare Pardigon « Site littoral remarquable », le rendant définitivement inconstructible. C’est ce qui permit au Conservatoire du littoral, après de longues négociations, de l’acquérir et de le rendre inaliénable en Janvier 2013.

 

La Faune et la Flore

 

La faune

Près de 40 espèces d’oiseaux ont été recensées sur le site. Suivant le milieu, les espèces rencontrées diffèrent : Pic vert et Pic épeiche sont ainsi observables dans les milieux boisés du site alors que l’Engoulevent d’Europe ou le Faucon crécerelle ne pourront être vus que dans des milieux ouverts à semi-ouverts.
Parmi les mammifères présents sur le site, Renards roux, Lapins et Ecureuils roux sont les plus communs.
Enfin, la Tortue d’Hermann est le reptile le plus remarquable du site.

 

La flore

Dans les lambeaux de forêt méditerranéenne de Chênes verts et de Chênes-lièges, on trouve des espèces spécifiques comme la Pulicaire odorante alors que les maquis qui leur sont associés sont dominés par des Bruyères arborescentes et des Cistes.
Au sein des friches post-culturales, seule la Vesce élevée, que l’on trouve sur les friches de haut de plage est remarquable.
En revanche, les pelouses sèches accueillent de nombreuses espèces d’Orchidées telles que la Serapias parviflora ou la Serapias neglecta.
Mais le cordon dunaire reste le milieu le plus original, abritant de nombreuses plantes rares qui leur sont inféodées comme le Chardon bleu, la Luzerne littorale ou encore la Giroflée des dunes.

 

Gestion

Dans l’attente d’une gestion globale du site, une 1ère convention de gestion a été signée entre le Conservatoire du littoral et la commune de Cavalaire-sur-Mer. Une 2ème convention entre le Conservatoire du littoral, la commune de la Croix-Valmer et le Parc National de Port-Cros devrait être signée prochainement.

Les principaux objectifs à atteindre consistent à :

  • Protéger et restaurer les paysages, les habitats naturels et les populations d’espèces remarquables (en luttant contre le risque incendie ; en recréant le cordon dunaire et en le mettant en défens grâce à la pose de ganivelles ; en protégeant les zones humides associées au ruisseau de la Carrade et en restaurant les friches humides ainsi que le bassin d’arrière dune) ;
  • Maîtriser la fréquentation et sensibiliser le public (en requalifiant les entrées de site ; en créant une boucle de promenade et en privilégiant la réhabilitation de sentiers dans le secteur Nord plutôt que dans le secteur Sud pour rééquilibrer la fréquentation) ;
  • Réhabiliter et mettre en valeur le patrimoine bâti, culturel et historique (en restaurant les friches du secteur Nord en chênaie et domaine viticole ; en protégeant et en valorisant les richesses archéologiques du site).

 

Téléchargez le plan de gestion du site de Pardigon ici

 

Source : Conservatoire du Littoral

La Corniche des Maures

La Corniche des Maures

A mi-chemin entre le Cap Bénat et la presqu’île de Saint-Tropez, face aux îles d’Or, la Corniche des Maures est une des dernières fenêtres vertes sur le littoral de la Provence siliceuse. Elle suit une côte découpée et escarpée avec une succession de petites pointes et baies.
La préservation de cette dernière partie naturelle de la Corniche des Maures est due en grande partie à Mlle FONCIN, qui fit donation au Conservatoire du littoral, dès 1977, de la propriété de 16 ha de la « Grande maison blanche » bâtie par son père Pierre FONCIN, éminent géographe, en 1893. Car, c’est ce qui a impulsé la maîtrise foncière des terrains alentours par le Conservatoire du littoral, qui a souhaité préserver de l’urbanisation la plus grande surface possible de cette partie du littoral varois.
Aujourd’hui, les versants pentus, couverts d’une végétation continue jusqu’aux crêtes, contrastent avec l’urbanisation pavillonnaire qui ceinture le site à l’Est et à l’Ouest. Seul le hameau du Dattier et quelques pavillons comme la noble maison FONCIN ponctuent le paysage verdoyant de points blancs ou ocre.

 

Histoire

L’histoire géologique mouvementée de la région lui a valu longtemps sa richesse minière tirée de matériaux précieux. Les mines fermées, une exploitation des ressources naturelles subsiste autour du  Chêne-liège. Autrefois démasclé pour en faire des bouchons, il est aujourd’hui utilisé comme bois de chauffage après trituration.

Sur le littoral, l’économie est tournée vers la mer. Dès 1890 et jusqu’en 1948, le « Macaron », petit train littoral reliant Toulon à Saint-Raphaël, fait découvrir cette côte sauvage.

C’est à cette époque que les FONCIN, jeune couple en voyage de noce, découvrent la Corniche des Maures. Ils achètent en 1890 un domaine de 16 ha au Dattier et y construisent une maison de vacances : « la grande maison blanche ». La famille a toujours été sensible à la protection de l’environnement. Mr FONCIN, universitaire de talent et éminent géographe, fonda avec des amis cavalerois l’une des premières associations de lutte contre l’incendie de forêt. Mlle FONCIN Mireille, l’une de leurs deux filles, fut parmi les 1ères adhérentes de l’Association Régionale pour la Protection des Oiseaux et de la Nature.

En 1977, elle fait don au Conservatoire du littoral de la propriété familiale.

 

Faune et Flore

 

La faune

Les falaises abritent une population de Monticole bleu, les 3 espèces de Martinets, le Hibou petit-duc ainsi que la Chouette chevêche.
Des observations suggèrent la présence de Belettes dans le vallon du Fenouillet. On y observe aussi : Sangliers, Renards, Chevreuils… On y observe aussi Tortues d’Hermann, Sangliers, Renards, Chevreuils…
Enfin, le cortège local des invertébrés est assez intéressant puisqu’on note la présence de l’Abeille Anthophore (seule station varoise), des coléoptères Entomoculia cavalairensis et Leptotyphlus phoenix, de l’araignée Leptoneta cavalairensis et de l’escargot Xerosecta, tous endémiques.

 

La flore

Près des ¾ du site est couvert de maquis à Chênes-lièges. Une pinède et un maquis côtier à Chênes verts, Lentisques et Arbousiers constituent l’ensemble de la frange littorale.
Ces faciès de végétation sont étoffés dans les vallons soit par des subéraies soit par des ripisylves à Peupliers.
Le cortège floristique est composé d’espèces rares et protégées parmi lesquelles la Barbe de Jupiter, le Statice nain de Provence et le Palmier nain. Des formations denses d’Euphorbes arborescentes présentent aussi un intérêt local. Enfin, le Genêt à feuilles de lin affectionne la subéraie littorale sèche.

 

Gestion

Depuis 2006, la commune de Cavalaire est gestionnaire du site. Le plan de gestion, réalisé en 2008, fixe les grands objectifs suivants :

  • Préserver les milieux terrestres dans leur diversité ainsi que la faune et la flore qui leur sont associées (surveillance et contrôle des plantes exotiques et/ou envahissantes, intégration de la gestion du site à l’échelle du bassin versant, amélioration des inventaires existants sur la faune et la flore etc.) ;
  • Lutter contre le risque incendie (mise en place d’une futaie jardinée et d’infrastructures DFCI performantes adaptées aux conditions locales) ;
  • Organiser et gérer la fréquentation du public : projet de réhabilitation de la maison FONCIN afin d’en faire un lieu dédié à la sensibilisation du public à l’environnement via une approche cartographique en mémoire à la famille FONCIN, tout en créant une aire de stationnement à l’entrée du domaine avec reconversion de l’ancienne usine de traitement des ordures ménagères en maison d’accueil et mise en place d’un sentier de liaison jusqu’à la maison etc.

 

Informations pratiques

L’Office de Tourisme de Cavalaire-sur-mer vous propose des balades commentées de la Corniche des Maures et du sentier du Fenouillet, par un guide naturaliste.
Balade de 3h30.
Dates : 03/09 et 17/09 à 9h15. 
Tarifs et réservations : Office de Tourisme de Cavalaire-sur-mer - Tel : 04 94 01 92 10

Le sentier du Fenouillet peut également se faire à pieds librement. Vous pouvez télécharger le plan du sentier.
Attention, du 21 Juin au 30 Septembre, la pénétration à l’intérieur du massif de la Corniche des Maures est réglementée, en raison du risque accru d’incendie, et ce, comme pour l’ensemble des autres massifs forestiers du Var.
Une carte informant du niveau de risque d’incendie massif par massif est consultable, tous les jours à partir de 19h sur le site de la Préfecture.

Pour plus de renseignements :

Mairie de Cavalaire-sur-Mer – Service Environnement et Développement Durable
Adresse : Hôtel de ville – Place Benjamin Gaillard – 83240 CAVALAIRE-SUR-MER
Tel : 04 94 00 11 54
Mail : environnement@cavalaire.fr
Site internet de la commune de Cavalaire