Mimosa d’hiver ou Acacia Dealbata

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mimosa.jpg, par Ludivine

C’est l’une des espèces les plus emblématiques du Var, véritable rayon de soleil dans la froideur de l’hiver, le Cavalaire mag vous emmène à la découverte des mille et une variétés du mimosa. 

Arbres du soleil, les mimosas  illuminent la Côte d’Azur avec une multitude de pompons jaune citron très parfumés. Appartenant à la famille des acacias leguminosacées, le mimosa dealbata provient à l’origine du sud-est de l’Australie et de la Tasmanie avant d’être importé en France en 1820 par de riches propriétaires ayant des résidences de villégiature sur la Côte d’Azur. De nos jours, ce type de plante occupe une place essentielle dans le folklore provençal, que ce soit à travers son parfum ou les fêtes traditionnelles dont il est à l’origine. Aujourd’hui, plus de 50 espèces de mimosa sont cultivées dans le Sud et une route du mimosa, véritable parcours touristique, a été créée, offrant un voyage parfumé sur 130 kms, de Bormes les Mimosas à Grasse.

Doté d’une écorce bleue/verte brillante à l’état jeune, celle-ci évolue rapidement afin de se parer d’une couleur brun-chocolat avec un tronc lisse lors de sa croissance. Ses petites boules jaunes en font sa popularité mais le mimosa est aussi doté d’un feuillage en rameau d’une teinte blanc verdâtre sans épines avec une pubescence (couverte de poils) fine et laineuse. Ses feuilles peuvent mesurer entre 8 et 12cm de longueur et entre 1 et 11cm de largeur.

Côté fleurs, il ne s’est jamais remis du changement d’hémisphère et continue à fleurir à l’époque de l’été austral, dès la mi-janvier jusqu’à fin mars. Celles-ci sont composées de globuleuses jaunes et soyeuses en forme de pompons, d’un diamètre de 3mm. La disposition en grappes ramifiées comptant entre 10 et 45 fleurs par glomérules (ensemble composés denses) donne à cet arbre un aspect dense et fourni.

Outre son aspect esthétique et commercial, le mimosa dealbata, en raison d’une croissance fulgurante, est classé comme une espèce invasive dans toute l’Europe du Sud (France, Italie, Espagne, Portugal). En effet, il se reproduit de façon asexuée par des rejets provenant du « pied mère » ou souche principale ainsi que par une forte production de graines qu’il est capable de produire dès l’âge de 4 ou 5 ans. Celles-ci peuvent alors être transportées sur de grandes distances par l’eau et l’activité humaine, favorisant grandement l’extension des peuplements. De plus, celui-ci forme des massifs ou forêts denses, ce qui empêche la flore locale de se développer et perturbe considérablement la biodiversité.

Aujourd’hui, à part l’arrachage intensif, aucun moyen efficace n’a été trouvé afin de limiter la propagation de cette espèce, ce qui pose de nombreux problèmes de gestion.

Pour autant, il existe un insecte (Melanterius Maculatus) qui se nourrit des graines de mimosa. Mais, à ce stade, on ne sait pas quel sera l’impact sur notre flore et notre faune locales si on introduisait cet insecte.