Traditions

Dédiées aux Saints Patrons de la Ville, les fêtes votives à Cavalaire sont au nombre de deux : la Saint-Jean, qui marque le solstice d'été, et la Saint-Pierre, qui consacre le saint patron des pêcheurs. Longtemps absentes des traditions cavalairoises, ces deux fêtes votives ont été introduites localement au début des années 1990 et perdurent depuis avec un égal succès.
La fête de la Saint Jean, solstice d'été et temps mystique, marque dans le Midi, le début des moissons.

La Saint-Jean

La Saint Jean, fête du solstice d'été, célébrée le 21 juin, est l'occasion de renouer avec les traditions de la Provence d'autrefois. Le soir, sur la plage, le bûcher s'embrase et des farandoles prennent place tout autour. « Avec leurs têtes fières et libres se renversant dans l'air vibrant, tous, d'un même saut frappant la terre ensemble, faisaient déjà la farandole. La grande flamme, qui glapit sous la bourrasque qui l'agite, attisait sur leurs fronts des reflets éclatants. » Frédéric Mistral

Les origines païennes

La fête du solstice d'été est avant tout un jour de purification. Les nombreux usages associés à cette fête remonteraient au temps des grandes fêtes païennes. Jadis, les sociétés agricoles s'employaient à multiplier, pendant cette période réputée surnaturelle, des rites purgatoires par l'eau et par le feu.
 

La Saint-Jean

La communauté chrétienne fête le 24 juin la nativité de Jean le Baptiste. Selon la tradition chrétienne, il est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus-Christ, qui l'a baptisé sur les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme « l'agneau de Dieu », et lui avoir donné ses propres disciples.
 

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_dsc5507-st-jean-2022-855pxr-baudry-olivier.jpg, par Cavalaire Communication - olivier baudry

La purification par l'eau et par le feu

En souvenir du baptême du Christ, il était d'usage de se livrer, le jour du 24 juin, à des bains collectifs sur le littoral pour se préserver de la fièvre, et de baigner les chevaux, notamment aux Saintes-Mariesde- la-Mer, pour les préserver de la gale.
 

La fête solaire

Il convenait d'escalader, la veille de la St Jean, la plus haute montagne des environs afin de se rapprocher au plus près de l'astre. C'est alors là, que les villageois construisaient collectivement un bûcher. Il n'était guère de fête civile ou religieuse qui ne se terminât par un grand feu autour duquel dansaient les Provençaux. Dès que le feu s'apaisait, une farandole s'enroulait et serpentait tout autour. Les plus courageux sautaient par dessus, exercice qui diton, assurait le mariage dans l'année. Le matin de la St Jean, les villageois se mettaient à ramasser les herbes aromatiques, les herbes de la St Jean, dont les vertus étaient exaltées à l'aube et il fallait en faire provision pour s'en servir au cours de l'année en cas de maladie.

« Avec leurs têtes fières et libres se renversant dans l'air vibrant, tous, d'un même saut frappant la terre ensemble, faisaient déjà la farandole. La grande flamme, qui glapit sous la bourrasque qui l'agite, attisait sur leurs fronts des reflets éclatants. »
Frédéric Mistral - extrait de Mireille (1859)

La Saint-Pierre

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st_pierre.jpg, par Ludivine

Le passé maritime est encore très présent dans la vie quotidienne des cavalairois qui vivent encore sur cet héritage laissé par leurs aïeux. Chaque année, le premier week-end de juillet, les habitants rendent hommage au Saint Patron de la pêche, en organisant des processions dans les rues du village. La Fête de la Saint-Pierre n'est autre que le moyen de perpétuer la tradition et de rendre hommage ainsi à une des plus anciennes activités économiques du littoral, mais également à ceux qui la perpétuent encore de nos jours.
St Pierre, Simon Pierre, pêcheur du lac Tibériade, premier disciple du Christ, puis chef de son Eglise, est le patron des pêcheurs. C'est fin juin, sur le littoral, de la Camargue au Pays niçois, que cette fête à pris le relais sur la fête de la St Jean.

La barque

Dans toutes les villes et villages côtiers, les pêcheurs se réunissaient sur les plages le 29 juin à la nuit tombée pour enflammer une vieille barque et danser autour de ce dernier feu de joie. Brûler la barque avait une valeur de solidarité envers le pescadou le plus pauvre de la communauté qui lui en offrait une neuve. A Nice, on brûlait la barque remplie de fagots et de poix pour empêcher St Pierre de repartir. Sur les plages, les habitants venaient rejoindre les pêcheurs pour se rallier à leur fête et danser à la belle étoile. Le lendemain, il était interdit de pêcher en mer et la matinée se passait en procession derrière l'oriflamme portant en effigie la nef du saint.

A voir 

Les pêcheurs qui partent en procession en transportant la barque dans les rues du village, suivis par les « bravadeurs » et tous les habitants. Le Samedi soir, la barque est brûlée sur la plage et l'énorme bûcher devient un moment de grande liesse entre les villageois

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_dsc9334-st-pierre-en-mer-3-07-2022-855k-r-baudry-olivier.jpg, par Cavalaire Communication - olivier baudry

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_dsc9447-st-pierre-en-mer-3-07-2022-855r-baudry-olivier.jpg, par Cavalaire Communication - olivier baudry