Aurélie
Aurélie est née le 14 avril 1978 dans le Morvan, mais c’est à St-Rémy-de-Provence, aux côtés de son mari Baltasar et de ses deux enfants, Jana et Constance, qu’elle découvre l’art de la terre grâce à Marie Saint-Bris-Bouyer. Cette dernière lui enseigne la céramique dans sa forme la plus pure, selon la technique élaborée par Francine Del Pierre et Fance Frank : le façonnage de la terre par l’assemblage de colombins joints bout à bout, avec le pouce et l’index, afin de dessiner une courbe juste, une forme précise.
Si, par hasard, il vous prenait l’envie d’entrer dans l’atelier d’Aurélie, vous verriez une femme droite et concentrée, qui, par un lent travail de la main, engendre et façonne la forme, née de la pensée, dans l’oubli du temps qui passe et l’absorption totale dans le temps présent.
Aurélie expérimente cette technique comme une possibilité quotidienne d’expression, dans un dessein, une intention, un usage utilitaire.
Rythme des mains donnant naissance à la forme au tréfonds de soi.
Constance
Née en 2006, en Provence, à Chabert, le mas familial, Constance est baignée dès l’enfance dans l’univers artistique. Alors que ses grands-parents René et Jacqueline introduisirent le dessin dans leurs domaines respectifs que sont la sculpture et la tapisserie c’est surtout son père Baltasar qui lui apprend à dessiner.
Tremper une plume dans l’encre de chine afin de tracer un trait, une arabesque, une forme ; manier le pinceau pour étaler des couleurs ne suffirait pas à décrire cet art.
En effet, le dessin ne serait rien sans les efforts et la concentration permanente de l’artiste qui y laisse son âme afin de faire l’œuvre la plus pure et la plus parfaite qui soit sans qu’elle y perde de son humanité.
Constance ne prétend pas guider les autres à travers ses dessins - lorsque l’on peint, c’est avant tout pour soi – elle espère seulement, inspirée par la lumière de Provence, égayer, éveiller.
La poterie en colombins est une technique primitive dans l'art de la céramique utilisée depuis la préhistoire. Les boudins qui la composent prirent à cette époque le nom de colombins. Cette technique permet de créer des formes libres, par opposition aux formes de révolution issues de la poterie tournée.